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Mot du Président

« Rectitude,quand tu nous tiens »

Nos membres se rappelleront les doux effets de la Loi sur le tabac, entrée en vigueur le 31 mai 2006 et adoptée dans le but de protéger la santé collective des Québécois.

Avant l’entrée en vigueur de cette loi, plusieurs intervenants (dont la C.P.B.B.T.Q.) ont eu la possibilité d’exprimer leurs préoccupations quant aux répercussions de son adoption et de son application, surtout que pour bon nombre d’entre nous, les fumeurs qu’elle visait constituaient une grande partie de notre clientèle.

Évidemment, la santé publique a primé et l’industrie acollaboré à cet effort collectif louable et inévitable.

À la suite de propositions présentées aux autorités législatives, un compromis quant au maintien du droit de fumer sur les terrasses situées à l’extérieur de nos établissements est intervenu, ce qui – en principe – devait aider à atténuer les effets de l’entrée en vigueur de la loi pendant la période économique difficile qui s’annonçait par suite de son adoption.

Encouragés par cette concession et par les prétentions du Ministère selon lesquelles l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi occasionnerait l’apparition d’une NOUVELLE CLIENTÈLE qui jusqu’alors ne fréquentait pas nos commerces, nous avons attendu l’arrivée de cette masse de nouveaux clients et espéré qu’elle se manifesterait le plus rapidement possible.

Comme l’avaient prédit tous ceux d’entre nous qui necroyaient pas à l’apparition soudaine de cette nouvelle masse de consommateurs-clients, l’industrie a plutôt souffert des contrecoups de l’application de cette loi en subissant une baisse générale de son chiffre d’affaires annuel (de 10 à 12 % sur nos ventes d’alcool et de 17 % sur les ALV, en moyenne), et ce, pour la période des 12 à 16 mois suivant l’entrée en vigueur de la loi. Dans mon cas personnel, cette baisse du chiffre d’affaires a été de 25 %.

En ce qui concerne la supposée nouvelle clientèle disposée à revenir dans nos établissements ou à commencer à les fréquenter assidûment à cause de l’application de cette nouvelle loi, force est d’admettre qu’elle ne s’est nullement ma­nifestée en masse.

Étant persuadé que les propriétaires de bars, bistrots ettavernes du Québec vivent présentement une période économique faste, le lobby antitabac poursuit son travailinlassable et entend maintenant demander aux autoritéslégislatives du Québec d’interdire de fumer sur les terrasses extérieures de nos établissements, ce qui selon eux, aiderait grandement nos affaires en général (?).

Peut-être que cette fois-ci (et avec quelques années deretard), la nouvelle clientèle promise en 2006 par le mi­nistre de la Santé de l’époque se manifestera-t-elle enfin?

Selon nous, cette rectitude excessive n’a pas sa raison d’être et n’entraîne aucune répercussion positive sur la santé des Québecois.

Encore une fois, le chiffre d’affaires de nos commerces en subira les conséquences, et ce, au moment même où l’industrie connaît une période économique difficile, qui dure depuis 2007. En effet, nous avons à l’époque subi une baisse importante de nos clientèles (baisse que nous subissons toujours, d’ailleurs) essentiellement en raison de l’arrivée de cette loi sur le tabac, des baisses des taux de commissionrelatifs à l’exploitation des appareils de loterie vidéo.

Peut-être qu’un petit tour de magie fera apparaître une clientèle nouvelle, mais vous nous permettrez d’en douter… De toute façon, nous la recherchons depuis 2006! Tous les spécialistes ayant prédit l’apparition de ce phénomène se sont trompés. Leurs arguments de 2006 étaient destinés à leur donner bonne conscience et à nous aveugler.

Nous croyons que ces sbires de la rectitude auraient intérêt à livrer bataille sur un autre front s’ils espèrent voir un jour s’amorcer la lointaine fin au tabagisme. Ilsdevraient plutôt se concentrer sur les moyens à prendre pour ÉRADIQUER LA CONTREBANDE des produits du tabac.

Ce beau phénomène se perpétue sous le nez de notre gouvernement et donne libre accès à ces produits de contrebande à qui veut bien se déplacer sur un territoire ou une réserve autochtone de notre belle province pour s’en procurer, et ce, au détriment des propriétaires autorisés à les vendre sur le territoire québécois.

Notre réflexion ne saurait être complète sans ajouter que nos terrasses ne sont pas fonctionnelles 12 mois par année et sont majoritairement – et évidemment – sises à l’extérieur.

Force est de constater que bientôt, l’usage du tabac en plein air sera interdit. Bien que la santé des Québécois soit une préoccupation tout à fait légitime, peut-être que les moyens mis en place pour l’améliorer pourraient inclure, une fois pour toutes, uneaction politique résolue, ailleurs qu’auprès de nos établissements.

Me. Jean-Jacques Beauchamp31 janvier 2011

 

Par: admin

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