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Kaïn

kainSTEVE VEILLEUX

PAYER POUR LA MUSIQUE, LE GROS BON SENS

Dans le cadre d’une collaboration entre la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec et la SOCAN, Steve Veilleux, principal auteur-compositeur du populaire groupe Kaïn, sera le porte-parole de la 5e édition du concours provincial de karaoké.

« C’est une belle symbolique, le karaoké, une super bonne idée. Quand on m’a approché, j’ai tout de suite trouvé que c’était intéressant. Je vais écouter les performances des concurrents,  et je vais leur offrir aussi quelques chansons avec ma guitare. Par ailleurs, beaucoup de gens qui font du karaoké ne savent pas que les propriétaires de bars doivent défrayer des droits à la SOCAN lorsqu’ils organisent ces soirées. Et que ces droits sont le pain et le beurre des auteurs de chez nous. Il y a de l’éducation à faire. »

Steve Veilleux commence à s’intéresser à la musique dès son secondaire. À l’époque (vers le milieu des années 90), il était surtout influencé par les mouvements américains punk-rock. « Je voulais écrire des chansons en français mais je ne me donnais pas le droit de le faire. Plus tard, j’ai dépassé cette mode et j’ai redécouvert la chanson francophone. Quand je rencontre les jeunes aujourd’hui, je constate que la consommation de musique francophone est bien mieux acceptée par eux que lorsque j’étais adolescent. On a tellement une belle palette de style musicaux au Québec, ce n’est plus seulement la chanson pop qui fonctionne dans notre langue. Les styles musicaux sont nombreux et sophistiqués,» ajoute-t-il en citant entre autres Malajube et Les Cowboys Fringants.

Les bars, Steve connaît bien. « Dans les débuts de Kaïn, quand on ne pouvait pas en vivre, j’ai fait beaucoup de pubs, de tavernes, de boîtes à chansons. J’ai offert des spectacles pendant des années, ma guitare acoustique et moi, tout nu, la run de lait, je l’ai faite, des fois devant seulement quelques personnes. J’incorporais certaines de mes chansons dans le répertoire connu que je chantais. J’ai appris beaucoup de ces expériences. » La carrière de Kaïn, fondé fin 1999, a vraiment décollé entre leur 1er et leur 2e album, en 2005. Depuis, les albums et les tournées se suivent.

Que pense Steve de la crise vécue par l’industrie musicale actuellement? « La baisse des ventes d’albums n’est pas compensée par les ventes par téléchargement. Le téléchargement illégal est répandu. C’est la plus grosse crise qu’on ait connu. J’ai confiance qu’on va s’en sortir, il y aura une prise de conscience. On observe un mouvement de retour aux sources de la musique, comme pour les concerts. Ils sont de plus en plus populaires. »

Par contre, il souligne l’importance des redevances de droit d’auteur dans le processus créatif. « Si les établissements se servaient de la musique sans la rétribuer, ça pourrait carrément avoir l’effet d’éteindre le feu de la création artistique. Si on achète un char ou une télé, on paie ce qu’on doit. Il y a autant de travail dans une chanson. Les gens ne se doutent pas du travail acharné que ça prend, écrire une chanson. Payer pour, c’est le gros bon sens. » Et c’est sans compter que certains auteurs-compositeurs ne vivent que de ces redevances, puisqu’ils ne sont pas interprètes.

En dehors du concours de karaoké, qu’est-ce que Steve mijote avec ses complices? « Nous sommes en pré-production du 5e album de Kaïn, qui doit sortir cet automne, probablement en novembre. Le titre n’est pas décidé encore. On prend tout notre temps, on a pris ma maison en otage pour faire la pré-prod. La force de notre band, c’est la belle sérénité qui est venue avec la reconnaissance du public. Notre passion est réveillée par cette étape. L’écriture, pour moi, ça se passe à longueur d’année, mais cette étape de pré-prod est une belle période en gang, c’est la récompense, on ajoute à la maquette de base les couleurs, les décorations. On trippe! »

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(Bio)
Tour à tour relationniste, journaliste, traductrice et rédactrice, Anne Richard a occupé plusieurs emplois dans le domaine des communications et des publications au cours de sa carrière. Elle est rédactrice en chef de Paroles & Musique, le magazine de la SOCAN, et spécialiste au service des Communications et du Marketing depuis l’an 2000.

Par: admin

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