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Jonathan Painchaud – le roi du karaoké

Porte-parole de la troisième édition du concours provincial de karaoké, collaboration entre la Corporation despropriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec et la SOCAN, Jonathan Painchaud n’a pas hésité un instant avant d’accepter un deuxième mandat de suite. « Je me suis dis : pourquoi pas? Ça va être cool! L’an dernier, j’étais étonné de voir la qualité des participants. C’était assez relevé. Et puis, c’est fait avec bonhomie, légèreté et dans un souci d’amusement. Ça me plait. On sait que les relations entre la SOCAN et les propriétaires de bars n’ont pas toujours été harmonieuses. L’idée était de réconcilier tout le monde et de travailler positivement vers un mêmeobjectif : promouvoir la musique d’ici, » soutient-il.

Gravitant autour de la sphère musicale québécoise depuis maintenant une quinzaine d’années, le Madelinot tient à souligner l’importance d’une société comme la SOCAN dans la carrière d’un auteur-compositeur. « Il est essentiel d’avoir une organisation pour valoriser les artistes et défendre leurs droits. Il faut préciser que le droit d’auteur est un domaine complexe et alambiqué et la SOCAN a un rôle bien précis. Rares sont les artistes qui sont également des gestionnaires efficaces. La SOCAN les aide. C’est bien de savoir qu’il y a des gens qui sont là pour veiller sur nous, » estime Jonathan.

Au nom du père

Paru le printemps dernier, son troisième album solo, La dernière des arcades, raffinait son style folk-pop rassembleur et nous ramenait un Painchaud nostalgique. Sur scène, l’homme de 36 ans met l’accent sur ses talents de conteur et ne se considère pas comme un instrumentiste à tout casser. Une déclaration de son père l’a marqué à tout jamais. Il raconte : «Un jour, j’ai découvert que je ne pouvais pas jouer comme sur les cassettes que j’écoutais. Ça ressemblait toujours à autre chose et ça finissait pardevenir de nouvelles chansons, tout simplement. Je disais à mon père que j’aimerais jouer des choses plus compliquées et des solos d’enfer. Il m’a répondu que j’avais quelque chose que les autres n’avaient pas : j’étais capable de raconter des histoires solides et d’écrire des chansons vibrantes. Ça m’avait touché. À partir de ce moment-là, j’ai mis l’accent sur l’aspect songwriting et non pas sur l’aspect virtuosité musicale.»

Fabriquant de chansons

Détendu, affable, le chanteur explique que les idées de chansons lui viennent à tout moment de la journée même si son processus créatif fonctionne essentiellement à partir de dates butoirs. « Je ne suis pas du genre à faire semblant d’avoir le spleen au café du coin avec mon cahier de notes, les yeux ailleurs. Ça ne marche pas! Je dois avoir un échéancier précis, me lever tous les matins, écrire pendant cinq heures de suite, avec mon laptop, ma guitare et mes dictionnaires de rimes et de synonymes. Lorsque tu t’astreins à ce genre de régime militaire, ton cerveau reprend le beat et se met à travailler tout seul. La valve est bienouverte et ça va bien pour la suite des choses, » confie-t-il.

Enfant des années 1980, Painchaud a littéralement dévoré la collection de vinyles de ses parents : Renaud, Plume, mais aussi les Eagles, Yes et Crosby, Stills, Nash & Young. Aujourd’hui, il ne souhaite plus ressasser son passé, mais plutôt regarder vers l’avenir, poursuivre sa route et continuer d’échafauder des chansons. Pas de plan B pourl’ancien membre d’Okoumé. « Je ne sais faire que ça. Je fais partie d’un très petit groupe de chanceux qui jouent sans cesse à la radio. On me voit et m’entend beaucoup.J’arrive à tirer mon épingle du jeu en faisant beaucoup de shows. Je ne suis pas intéressé de partir avec mon cartable et d’aller vendre mes chansons. Je suis fier de ne pas vivre sur le dos des gens qui reprennent mes chansons, »estime-t-il.

Cet été, en plus de sillonner les routes de la province et de multiplier les participations à différents festivals, Jonathan commencera tranquillement à penser au successeur de La dernière des arcades. À prévoir au mois de septembre? Un retour au laptop et aux dictionnaires ! « J’ai déjà hâte ! Tu sais, il est évident que la position de l’auteur-compositeur n’est pas idéale de nos jours, mais je me considèreprivilégié d’être un fabriquant de chansons. Parfois, c’est plus dur. Il faut être créatif au niveau de la promotion. Quand ça devient compliqué, ça tue l’inspiration et ça mine les énergies vitales. Il ne faut pas en arriver là. Moi, j’ai encore du plaisir à chanter. »

Par Stéphane Martel

Par: admin

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